Cette conférence sur « les Rapports de l’Écosse et de la France et Bordeaux » s’attachera à évoquer les liens historiques entre les deux pays depuis le Moyen-Âge et plus particulièrement depuis la fin du XIIIe siècle. La « Vieille Alliance » ou « Auld Alliance » est familière à la plupart des Ecossais mais reste méconnue de ce côté-ci de la Manche.

Nous évoquerons le traité d’assistance mutuelle conclu en 1295 entre Philippe le Bel, roi de France, et John Balliol, roi d’Écosse. Face à un puissant et belliqueux voisin, l’Écosse cherchait la protection de la France. Cette alliance militaire renouvelée au fil des siècles par tous les monarques écossais et français, à l’exception de Louis XI, persista jusqu’en 1560 et la signature du Traité d’Édimbourg. La Réforme religieuse signifiait, pour l’Écosse, un réalignement de sa politique étrangère. L’alliance fut brièvement ravivée en 1558 lorsque Marie Stuart, reine d’Écosse, devint également reine de France. Le destin tragique des Stuarts s’accomplit, et c’est vers la France que ceux-ci se tournèrent dans leurs malheurs. Louis XIV accueillit à la cour de France Jacques II Stuart, roi d’Angleterre, exilé à Saint Germain en Laye. Par la suite, la France ne pourra qu’assister, impuissante, à la désastreuse épopée de « Bonnie Prince Charlie » en 1746. Outre les liens politiques, nous soulignerons la richesse des échanges commerciaux, intellectuels et artistiques entre les deux pays et avec Bordeaux. C’est en vertu de cette alliance que les marchands écossais pouvaient sélectionner, pour leurs importations, le meilleur vin du bordelais.