Figures de la bestialité, porteurs de la rage, les chiens deviennent au XIXe siècle des animaux de compagnie parés de vertus essentielles. Fidèles, tendres, protégés, ils sont les gardiens vigilants de l’enfance et de la propriété. Pourtant, au même moment, les autorités publiques intensifient leurs politiques urbaines d’élimination des chiens. La violence à leur égard devient toujours plus institutionnalisée jusqu’à s’incarner dans de nouveaux lieux de mort : les fourrières. Comment comprendre la contradiction de ce double mouvement historique ?