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Vendredi 24 novembre 2017 - 14 h 00
- Cinéma Jean Eustache
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En présence dePatrick Benquet
Roland Dumas, le mauvais garçon de la République

Roland Dumas, le mauvais garçon de la République
Patrick Benquet
2017
60 min.
VF
Roland Dumas, un personnage aux mille facettes, avec derrière lui plus de 75 années de vie politique et intellectuelle. Il a été à la fois un brillant avocat et un fidèle de François Mitterrand, qui en fit son ministre des Affaires étrangères et lui confia quelques missions moins avouables. Portrait d'un homme qui ne s'embarrassa pas toujours des règles, guidé par l'idée qu'il se faisait d'une certaine liberté, au risque parfois d'être rattrapé par la justice.
Né en 1922 à Limoges, Roland Dumas participe à la Résistance, dont son père est devenu le chef pour toute la région du Sud Ouest. Alors qu'il a été dénoncé et arrêté peu de temps auparavant, Georges Dumas est fusillé par les Allemands en représailles à l'assassinat d'officiers. La perte de ce père sera pour le jeune Dumas une cicatrice qu'il ne pourra effacer.
Il poursuit à la libération ses études de droit et de sciences politiques, songe un temps à devenir chanteur lyrique, puis est avocat, remporte ses premiers procès. Il prend la défense de Georges Guingouin, ancien chef maquisard, puis celle des "porteurs de valises" pendant la guerre d'Algérie. Et prend goût à la politique, se faisant élire député en 1956, manœuvrant si habilement qu'il attire l'attention de François Mitterrand.
Devenu l'un de ses fidèles, assurant sa défense lors de l'affaire de l'attentat de l'Observatoire, il négocie pour les élections de 1965 le rapprochement avec le PCF. Mitterrand battu, il ne l'abandonne pas, mais se consacre aussi à son métier d'avocat, devient l'interlocuteur privilégié d'artistes, peintres, chanteurs, philosophes, au premier rang desquels Picasso.
Mitterrand élu en 1981, il devient en 1984 un ministre des Affaires étrangères habile, capable de "coups" comme cette rencontre entre Arafat et le président. Mais la fin de sa vie politique sera aussi marquée par les "affaires". Président du Conseil constitutionnel en 1995 par la grâce de Mitterrand, il valide les comptes de campagne de Chirac et Balladur pourtant jugés "peu orthodoxes". Puis survient l'affaire ELF, et un procès qui entraine sa condamnation en 2001 avant de se voir relaxé en appel. Aujourd'hui, cet ancien "aventurier" de la politique, aimant braver l'opinion et encore avide de lumière, témoigne à sa manière de cette vie mouvementée et bien remplie.
Biographie du réalisateur(rice)

Patrick Benquet
D’abord journaliste - notamment à Libération (1973-1974) puis au Monde (1979-1981), il co-écrit des films documentaires entre 1981 et 1987, avant de signer ses propres réalisations depuis 1991.
Films réalisés
2013 : La Grande évasion fiscale : 1) L’honneur perdu d’une banque - 2) la mise à mort du secret bancaire suisse - 3) Des politiques au-dessous de tout soupçon
2012 : La Guerre perdue du Vatican - Sélection Panorama du Documentaire, Pessac 2012
2010 : Françafrique : 1) La raison d’État – 2) L’argent roi - Sélection Prix du film d'histoire Documentaire, Pessac 2010
2008 : Libération je t’aime moi non plus
2007 : L’Aventure MSF – Lauréat du Prix du documentaire, Pessac 2007
2005 : Menace pirate sur le détroit
2005 : Au premier faux pas
2003 : Clémentine au pays des guérisseurs
2002 : Témoin X1 – Silence on tue des enfants
2001 : Les Parias de la mer – Sélection thématique, Pessac 2002
Fiche du film
Réalisateurs(trices)
Patrick Benquet
Année
2017
Durée
60 minutes
Auteur(s) / Scénario
Philippe Petit et Patrick Benquet / Avec la participation de Virginie Linhart
Détails
Direction photographie
Christophe Petit, Xavier Liberman, Olivier Raffet, Antoine Parouty
Montage
Françoise Tubaut, assistée de Sophie Krykwinski et Clémence Prost
Couleur
Couleur et N&B
Production
Compagnie des Phares et Balises
Musique
Christophe Marejano
Pays
France
Avec le soutien de
Centre National du Cinéma et de l'Image animée Avec la participation de France Télévisions