L’enfer sur terre porte un nom. Le laogai. Le plus grand ensemble concentrationnaire au monde est au cœur de la domination qu’exerce le Parti communiste chinois sur son peuple. Un système de contrôle global qui n’épargne aucun secteur de la société. Les déviants, les insoumis, les incontrôlables, mais aussi les croyants, les démocrates et les minorités ethniques vivent sous des menaces précises : disparaître dans l’enfer concentrationnaire, un archipel de milliers de camps, ou vivre en permanence sous la surveillance étroite des autorités. Cet univers concentrationnaire est un vortex qui hante la nation chinoise : toutes les familles connaissent au moins un parent dévoré par le laogai. Depuis qu’il a accédé au pouvoir en 2012, Xi Jinping a mis en place le système de surveillance et de punition le plus élaboré de la planète. En s’appuyant sur les dernières avancées technologiques, le Parti communiste chinois fait tout pour contrôler ce que vit et ce que pense chacun des 1,4 milliard de Chinois. Xi Jinping n’a pourtant fait qu’adapter et moderniser un modèle imaginé par Mao Zedong il y a près de 80 ans. Depuis sa création à la fin des années 1940, le laogai a enfermé plus de 50 millions de personnes et tué 20 millions d’hommes, femmes et enfants.