« De Magtogoek, littéralement « le chemin qui marche », au Saint-Laurent, baptisé ainsi par Jacques Cartier lors de sa conquête de ces terres. Ce film permet de poser un regard sur la vie du Saint-Laurent et l’histoire dont il a été témoin et victime, entraînant avec lui la faune qui lui est attachée. Frédéric Back en fait un récit digne des récits de la création : abondance, puissante source de vie… éternellement renouvelée… la vie appelant la vie… jusqu’à ce qu’arrive Jacques Cartier puis que la révolution industrielle et la recherche de richesses économiques risquent de mettre en péril ce gigantesque écosystème. » – Joëlle Fourcade, dossier réalisé pour le CDDP 92

« Le succès de L’Homme qui plantait des arbres permet à Frédéric Back de traiter d’autres sujets forts avec Le Fleuve aux grandes eaux. Si la portée du message est profonde, le langage du court-métrage touche des émotions simples : émerveillement, empathie, tristesse, colère. L’Homme… est une fiction traitée comme un documentaire, quand Le Fleuve… s’apparente à un documentaire traité comme une fiction. Le fleuve est personnifié tandis que le personnage d’Elzéard Bouffier, imaginaire, symbolise l’acteur invisible revivifiant la nature. Chaque film explore la confrontation fertile ou pernicieuse entre sociétés humaines et écosystèmes qui partagent le même espace mais n’obéissent pas aux mêmes règles temporelles. La frénésie du gain s’oppose au paisible foisonnement. Le cinéaste suggère que l’équilibre peut naître d’un changement radical de notre regard, admettant la fragilité de l’environnement, le temps nécessaire à sa résilience et agissant en conséquence. » – Marielle Héland, Ciné-dossier du film